El-Nino et le bordel atmosphérique

Que se soit claire, net et précis! Je n'aborderai pas le soit disant "effet de serre"! Mon objectif est avant tout de mettre en évidence les 2 principaux et plus importants moteurs du climat: La circulation océanique avec les phénomènes Nino et Nina. Ainsi que la circulation atmosphérique dans son ensemble! Les deux fonctionnant conjointement pour former un tout...

Depuis maintenant un peu plus de 6 mois à 1 an, le jet subtropical subit littéralement un blocage anticyclonique limite constant. Quand les choses se débloque enfin (dépressions pratiquement linéaire d'ouest en est). Un autre anticyclone bloque littéralement les courants atmosphériques et les dépressions suralimentées ne peuvent alors plus s'évacuer correctement...

Conséquences. En été, une pluie et des tempêtes régulière en Europe là où habituellement, on se plaint volontiers de sécheresses et canicules (qui finissent ensuite par nous pourrir la vie...). En hivers, soit l'anticyclone des acores prends temporairement le dessus se couplant à un autre sur la Russie. Il caille littéralement! Soit, plus fréquemment, nous avons une douceur inhabituelle ce qui sera le cas d'ici quelques jours... Mais pourquoi un tel bordel?!

Régulièrement, on nous balance qu'El-Nino n'a que peu ou pas d'impact sur l'Europe! A vrai dire, directement, c'est le cas! Mais malheureusement, indirectement, il est à l'origine de tout... Et voici la raison en image:

Sur cette première image représentant les pressions atmosphérique. La grande flèche jaune représente l'effet El Nino actuellement en cours. Pour comprendre la suite, petit rappel! L'air chaud monte car plus léger. L'air froid redescend car plus lourd! Une dépression est composée d'air chaud et humide remontant en altitude pour s'y refroidir et redescendre en pluie ou neige selon la température en surface. Inversement. Si cette mécanique n'a pas lieu, l'air froid d'altitude, plus lourd, peut alors redescendre en surface pour y être réchauffé et reprendre ensuite le cycle perpétuel...

En rouge, vous remarquerez les 2 principaux anticyclones qui nous intéresse! J'ai choisi cette date car les pressions sont particulièrement flagrante et l'exemple était donc idéal... En hivers, les anticyclone sont principalement dit "thermiques". La raison étant que la neige au sol contribue à refroidir l'air en surface et par conséquent, empêche "temporairement" la création d'une dépression. On parle dans ce cas ci, d'un blocage anticyclonique...

En bleu foncé, 3 dépressions sont représentée ayant un axe pratiquement sud/nord. Ceci est lié à deux évènements. Le premier, El-Nino, permet une remontée d'air chaud en altitude par le biais de la température de l'océan. Cet air particulièrement humide donne alors naissance à une dépression. Celle-ci sera ensuite happée par les courants atmosphérique et plus particulièrement, le jet subtropical. Rien de "surprenant" en soit! Même si logiquement, elle devrait être bloquée par les anticyclones sur la latitude du chevaux... Et donc suivre simplement la convergence subtropicale d'ouest en est (tapez "circulation atmosphérique" sur google, vous comprendrez rapidement de quoi je parle si vous l'ignorez!). Je reviendrai sur la trajectoire après :)

En Mauve, vous avez une autre série de dépressions. Cette fois ci, elles sont alignée jusqu'au Sud du Groenland. Là, tout est normal enfaite! Nous sommes en hivers sur l'hémisphère nord, le front polaire est donc plus bas. Il y a toutefois entre les dépressions un forçage anticyclonique. Les dépressions doivent finir par prendre une direction soit d'ouest en est, soit, si cela s'avère impossible, d'ouest vers le nord. Soit perdre simplement le "combat" avec l'anticyclone... Là, pour l'instant, difficile d'avoir une certitude mais selon moi, le dernier scénario serait le plus probable mais je ne suis pas là pour parler "météo"! xD

Pour comprendre correctement la mécanique, il faut donc aller plus en hauteur, au niveau de la Troposphère. Là où se trouve justement les vents puissants qui guident les dépressions! Vous remarquerez que je n'ai pas utilisé le therme "anticyclone". La raison étant que les anticyclones ont un vent contraire et bien que les vents de surface soit plus faibles, ils sont suffisants pour contrer les courants atmosphériques avec comme conséquence de les dévier! C'est ce que j'ai représenté avec la ligne verte ainsi que les lignes rouges de pressions des anticyclones concernés. Le jet forme alors une boucle qui s'étirera vers le nord propulsant au passage toutes les dépressions qui y seront avalées. Particulièrement visible sur ce schéma!

Et là, tout sera une question d'un coté, de perte d'énergie (la dépression montant vers des latitudes plus froide perdant en puissance et déchargeant donc toute son énergie sous forme de neige ou de pluie!). Et d'alignement avec les vents! Ainsi, la dépression la plus au nord s'y éternisera le temps de perdre en puissance toutefois, les autres dépressions n'ayant d'autre choix que de suivre la même trajectoire. Alignées sur les vents les plus puissants, rejoindront la dépression principale et l'alimenteront. On parlera alors de blocage dépressionnaire si le scénario se confirme formant dès lors une zone plus chaude qui poussera progressivement l'anticyclone situé sur la Russie, davantage vers le sud où au contact de l'air chaud, se transformera ensuite en dépression... Et l'équilibre sera ensuite retrouvé temporairement. Et oui, la dépression en reprenant vers le sud donnera lieu à une couche de neige qui ensuite, redonnera naissance à un anticyclone et peut être, ensuite, un nouveau blocage...

Bon, c'est très long, compliqué donc j'espère que vous avez pigé le bordel en vue!

Car oui, le titre c'est: "El-Nino et le bordel atmosphérique"! Comme je l'ai expliqué, El-Nino est la source même des dépressions de la vague principale qui rejoindra ensuite les autres dépressions pour en former de plus puissantes. Elles mêmes, bloquées par l'anticyclone. Et nous dans l'histoire? Beh c'est très simple, nous somme ni plus, ni moins, sur la trajectoire des dépressions avec un mouvement sud/nord intensifié et par conséquent, l'air chaud de l'équateur remontera plus facilement sur nos régions. Ce qui donnera dès lors lieux à des pluies et une charmante douceur inhabituelle! Même si, bien entendu, tout dépendra du débordement de l'anticyclone lui-même! Si celui-ci fusionne durablement avec celui sur les Acores et remonte davantage vers le nord de l'Europe. Nous aurons donc un temps beaucoup plus froid. Soit sec et glacial, soit, par débordement des dépressions, de la neige... A l'inverse, si il perds en puissance, comme annoncé, se sera une douceur inhabituelle! De quoi alimenter le scénario de "l'effet de serre"! Cette mécanique enraillée est malheureusement d'actualité depuis l'arrivée d'El-Nino et provoque justement tout ces phénomènes extrêmes! Et voici exactement pourquoi...

Cet été, le phénomène à eu comme conséquence d'accentuer en première partie, un nombre impressionnant de dépressions qui, en fusionnant, on donné forme à des tempêtes et de fortes pluies! Hors, une pluie aura pour effet de rafraichir une zone contrairement à l'hivers où, à l'inverse, c'est l'anticyclone qui joue ce rôle! La raison étant qu'en hivers, le soleil ne permet pas de refroidir suffisamment la surface. L'air froid d'altitude est alors capable de refroidir largement la surface. En été, l'anticyclone par l'absence de nuage permet au soleil un réchauffement important de la surface. A l'inverse, par le véritable "effet de serre": Les nuages! Le soleil est incapable de réchauffer la surface pendant le passage d'une dépression! Si celles-ci sont trop nombreuses, la surface aura donc plus difficile à se réchauffer! Jusqu'à l'arrivée d'un anticyclone... Hors, cet été, El-Nino par son action a impacté énormément la circulation atmosphérique donnant dès lors, en seconde partie d'été et surtout en automne, des blocages anticycloniques sur l'Europe! Il a fait dès lors plus chaud et beaucoup moins humide... (Enfin, sur une période toute fois assez courte comparé aux autres années...). Et les médias s'en sont donc donné à cœur joie en évitant de parler de l'été... pourri!

A cela, il faut ajouter à l'équation qu'El-Nino cette année coïncide parfaitement avec le plus haut du cycle solaire actuel. Par conséquent, l'activité solaire permet un réchauffement de la surface beaucoup plus important en cas d'anticyclone! Alors que son effet est littéralement absent en cas de déchaînement de dépressions. Mais sur la zone principale de El-Nino, son impact intensifie la remontée d'humidité en altitude par le biais d'une température de l'océan en augmentation et d'un réchauffement de celui-ci par le soleil en plus! Augmentant dès lors le nombre de dépressions... Les phénomènes extrêmes ont donc été démultipliés! Trop froid, trop pluvieux, trop chaud et trop sec. On a eu de tout en été, on a de tout... en hivers...

El-Nino vs activité solaire vs température globale

Ci dessus, l'anomalie UAH 6.0 de température globale pour la troposphère. Je n'ai nullement confiance à un indicateur prenant la température en surface par l'impact de l'homme via le micro climat (déforestation/béton). La température la plus fiable étant dès lors celle se trouvant en altitude. Vus le sujet, il est bien entendu mieux d'utiliser une température en surface voir des océans. Le choix était délicat et j'ai donc conservé ce qui me semblait le plus sûr... N'hésitez pas à faire vos propres recherches :)

Vous retrouvez là, des flèches oranges. Celles-ci représente les plus haut et les plus bas des cycles solaires. En résumer, l'activité augmente après la flèche du bas et diminue après la flèche du haut... Je n'ai pas repris l'intensité pour éviter d'en faire trop! On peut ainsi remarquer que les mouvement ne sont pas parfait mais suivent malgré tout une certaine logique! Toutefois, seuls, le schéma est rompu en 2016 et 1998... A l'inverse, c'est particulièrement remarquable entre les dates!

Si maintenant on analyse les El-Nino (flèches mauves en bas!) et les Nina (flèches mauves en haut). On voit déjà un peu plus claire dans la mécanique. Les losanges représentent eux, les phénomènes les plus importants. Ainsi, en 1998 et en 2016, on remarque 2 puissants El-Nino. Comme c'est actuellement le cas! Si on regarde par rapport à l'activité solaire, on remarque ce sont sont surtout les phénomènes Nino et Nina qui dictent la chanson. Le soleil ajoute un surplus d'énergie mais n'influence pas directement le mouvement. Ainsi, c'est avant tout El-Nino en 1998 qui propulsera les températures vers le haut alimenté par l'activité solaire. En 2016 par contre, l'activité solaire était inversée. El-Nino a alimenté l'énergie climatique mais pas le soleil! Comprenez que l'océan stocke l'énergie solaire et la renvoi ensuite >>progressivement<< via les phénomènes El-Nino/Nina et la circulation océanique globale!

Un bon exemple de la mécanique est 1999 avec une puissante première Nina. Puis, en 2000, la Nina revient avec cette fois, un retournement du cycle solaire. On remarque alors que malgré les Nino qui suivront, la température globale tente à baisser comme c'est le cas avec le pic à la mi 2004 ou 2008! Ensuite, le soleil reprends son cycle suivis d'un Nino. La Nina reprends des couleurs à nouveau en 2011 et la température rechute! Comme expliqué plus haut, l'énergie est stockée mais ne peut être suffisamment évacuée. Dès lors, le puissant El-Nino de 2016 malgré le cycle solaire aura un impact énorme sur la température! Avant d'enchaîner les Nina à nouveau! En reprenant un cycle solaire haussier, après une longue période Nina,  suivis à nouveau d'un puissant El-Nino, l'énergie surstockée est à nouveau libérée cette année...

On prends toujours le soleil comme un impact direct. Mais ce qu'il faut surtout prendre en compte, c'est l'accumulation elle-même et la durée nécessaire pour reprendre un "équilibre"! Ainsi, pour refroidir l'eau, il faut toujours plus de temps que pour la réchauffer. Prenez par exemple le moment où vous cuisez des pâtes. Bouillir l'eau est rapide. Mais si vous coupez l'alimentation en énergie, elle prendra un certain temps pour refroidir... Un El-Nino couplé à une activité solaire importante décuplera donc son effet avec tout ce que j'ai expliqué ci dessus... Il ne pourra y avoir "refroidissement du climat" que quand l'énergie accumulée sera totalement dissipée...

Je ne pouvais bien entendu pas me contenter de l'actuelle situation sans revenir dans le temps pour mieux comprendre la mécanique El-Nino et son impact réel sur le climat. Objectif que je pense atteint... Je terminerai donc par une conclusion...

Actuellement, El-Nino semble vouloir prendre fin prématurément. De même que l'activité solaire semble aussi suivre le même mouvement. Le tout sera bien entendu à confirmer dans les mois à venir! Il faudra bien entendu du temps pour que toute cette énergie puisse être dissipée. Toutefois, la dernière Nina fût longue. Et ce El-Nino ne semble pas vouloir s'éterniser. Les éléments seront donc réunis, à première vue, pour une chute de la température globale. Reste maintenant à voir jusqu'où cela ira et quel sera l'impact du prochain cycle El-Nino. Sur base de cette théorie et en toute logique, on pourrait dès lors ne plus voir de records avant plusieurs années! Le cycle solaire aussi sera a prendre en compte. Un cycle trop faible accentuerait la perte d'énergie stockée avec comme conséquence un plongeons plus brutal... Une chose est certaine et incontestable! El-Nino est un sale gosse qui nous pourri bien la vie actuellement et l'effet de serre une simple excuse pour le justifier... (Je hais les alarmistes, c'est plus fort que moi! xD)

Sur ce... Bonne journée :)